Mohia, entre l'Algérie et la France
Mon frère [Muhend-u-Yahya] pensait que s'il avait quelque chose à dire qui méritait d'être entendu, ce n'est pas à ceux d'ici [France] qu'il devait s'adresser, mais à ceux de là-bas [Algérie]. (Et voilà, sans doute, une des raisons qui l'ont amené à privilégier la langue maternelle dans son expérience littéraire.) Puisque, à eux seuls, ceux d'ici semblent déjà pouvoir tout penser, tout dire, tout écrire. Parce qu'ils sont riches et puissants, ils tendent à s'estimer également autosuffisants en matière de raison, de sensibilité, de philosophie. Aussi pourquoi rechercheraient-ils les minces lueurs des autres, eux qui n'ont de cesse que leur propre lumière, tel un soleil perpétuel au cœur du ciel, ne rayonne dans tout l'univers. »
Extrait de la page 90 du récit intitulé "La fête des Kabytchous", de Nadia Mohia, 220 pages, éditions Achab, Tizi Ouzou (Algérie), année 2009.
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