France : hommage aux harkis la veille du 5 juillet 2016
Que le gouvernement français veuille rendre hommage aux harkis pour leur "fidélité" à la France est, en soi, légitime. Seulement quelle proportion de ces harkis ont rejoint la France après l'indépendance ? Une partie estimée par des historiens à 20% du total, donc franchement minoritaire, le reste étant resté en Algérie, la plupart pour continuer à vivre, pas pour être massacrés comme se plaisent à nous l'asséner telle une évidence les nostalgiques de l'Algérie coloniale. Aussi, si le gouvernement français veut sincèrement rendre hommage aux harkis, le lieu approprié est plutôt en Algérie où se trouve la grande majorité d'entre eux qui ne sont pas morts, de vieillesse surtout, ainsi que leurs descendants.
Notons que le lieu prévu de la cérémonie, l'ancien camp de Saint - Maurice - l'Ardoise (situé dans le département du Gard dans le sud de la France), avant de servir de structure d'hébergement pour des harkis et leurs familles venus d'Algérie, a, durant la guerre, été un centre de détention des combattants du FLN. N'est-ce pas la preuve que, pour les autorités françaises de l'époque, les "français musulmans" restent toujours des colonisés qu'ils soient "harkis", "fidèles à la France", ou "fellaghas", partisans de l'indépendance de l'Algérie ?
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