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La sanction ou non de ces crimes résulte de la fin différente connue par les deux systèmes -totalitarismes nazi et stalinien.

1/Le premier a été écrasé militairement par les Alliés dont faisait partie l'URSS, faut-il préciser. Ce qui a abouti à l'occupation totale de l'Allemagne et rendu possible le jugement des criminels de guerre nazis dès 1945 à Nuremberg. Compte tenu de l'importance des forces militaires mobilisées par les nazis sur le front de l'Est - environ 8O% contre seulement 20% sur celui de l'Ouest (Europe occidentale dont la France et le Royaume-uni), il est clair que les premiers n'auraient pas été vaincus aussi franchement et rapidement sans les troupes de l'armée rouge, à moins d'un hypothétique engagement encore plus massif et moins tardif des américains en Europe.

2/ le second, c'est-à-dire le totalitarisme stalinien a subi après-guerre une évolution, quoique (rétrospectivement) insuffisante, dès la mort de Staline, en 1953, ceci, à l'occasion des fameuses résolutions issues du 20 ème congrès du parti communiste. Dans les années 1980, le système stalinien, ou autrement dit, son avatar Brejnevien, atteint visiblement de vieillissement et de paralysie, a anticipé en quelque sorte sa chute en permettant à la partie la plus éclairée de ses élites d'organiser sa transformation au moyen de la politique de la perestroika et de la glasnost dirigée par M. Gorbatchev. Comme la chute du système stalinien n'est intervenu franchement qu'en 1991, il devient impossible de juger post mortem les auteurs des crimes staliniens surtout ceux des années 1920 et 30 commis contre les populations civiles, notamment paysannes. Reste le jugement de l'Histoire. Pour cela, il semble que les gouvernants actuels, qui se présentent comme les restaurateurs de la grandeurs de la Russie, ne sont pas prêt à aller assez loin dans l’établissement des faits historiques relatifs aux exterminations de masse survenues notamment dans la première moitié du 20 ème siècle.