Algérie et Corée du Sud
Ce vendredi de juillet, c'est jour de réunion de famille.
(…) O., patriarche félicite N., sa petite fille, pour avoir trouvé un bon job chez les Sud-coréens. Il parle de la Corée du Sud comme d'une puissance de troisième zone totalement dépendante des USA. Il connait bien l'histoire des deux Corées pour avoir bien suivi dans sa jeunesse les péripéties de la guerre qui les a opposées. Il retient surtout que les chinois ont fini par intervenir directement dans le conflit pour soutenir les communistes et par vaincre au point de pouvoir jeter les américains (les forces des Nations-Unies) à la mer. Cela grâce à leur écrasante supériorité numérique qui est venue à bout de la non moins écrasante supériorité matérielle des américains. La partition, avec pour ligne de partage le 38ème parallèle, a été le produit d'un compromis politique sans doute imposé par le puissant allié de la Chine populaire à l'époque, l'URSS (…)
Plus tard O., le grand-père, revient à la Corée du Sud, un pays qui, selon lui, n'a rien à apporter à l'Algérie, surtout en matière de technologie. L'Algérie est un pays aussi riche et avancé, affirme-t-il. N. ne partage pas ce point de vue. Pour elle, la Corée du Sud est très avancée dans beaucoup de domaines et ses habitants ont un niveau de vie très élevé. Et si elle a atteint un haut niveau de développement, c'est par des investissements initiaux massifs dans le l'éducation tant d'un point de vue quantitatif que qualitatif.
J'ajoute dans le sens de N. que la Corée du Sud a fait partie de la première vague des pays émergents, tous asiatiques, des années 1980, Taïwan, Hongkong, Singapour, Malaisie, et que son économie est largement intégrée vu que toutes les phases des procès de production s'y réalisent sur place et ceci dans maintes filières industrielles et autres. C'est bien loin d'être le cas en Algérie où l'on est en présence d'une économie de rente dans laquelle sont incrustés des réseaux d'influence à vocation prédatrice dans le but d'en détourner à leur profit la part la plus importante possible.
A ce stade de notre conversation, O. conclut sur ce sujet en disant que les gouvernants ne servent pas l'intérêt national mais plutôt les intérêts étrangers ainsi que leurs intérêts étroitement privés. ( …)
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