La paix introuvable: les relations internationales entre puissance et influence
On ne peut que partager, d'un point de vue à la fois rationnel et moral, l'analyse développée dans l'interview de PierreBuhler http://www.comes-communication.com/files/newsletter/Communication&Influence_mai%202012_Pierre_Buhler.pdf, consistant à soutenir que la puissance, ou plutôt "l'influence", se caractérise, au 21ème siècle, notamment par l'utilisation des moyens technologiques autres que ceux militaires, coûteux en pertes humaines et destructions matérielles. C'est une réalité vérifiable dans les sphères de l'économie et de la culture avec la réserve que, lorsque des conflits qui en relèvent ne sont pas réglés par des moyens pacifiques, ils vont jusqu'à dégénérer parfois en conflits militaires. Par contre, dans le domaine politique, je trouve pour ma part non satisfaisante l'impact du « soft power », y compris sur les actions des Etats européens. En effet, les interventions militaires dans les Balkans, en Afghanistan, Irak et Lybie sous le parapluie de l'OTAN sont là pour conforter ce point de vue.
Par ailleurs, je trouve que le meilleur exemple de mise pratique du "soft power" a déjà existé au 20ème siècle : il est représenté par les 45 ans de d' « équilibre de la terreur » et de « coexistence pacifique » qui ont régi les relations entre les deux grandes puissances militaires, les U.S.A et l'ex-U.R.S.S. Mais une paix limitée à leurs propres territoires et ceux des proches alliés, OTAN et Pacte de Varsovie. Mais la plupart des conflits militaires apparus en Asie, Afrique, Amérique du sud ont été plus ou moins des champs d'affrontement indirects entre les deux blocs de puissances. Ainsi, des populations des pays du Tiers-monde ont été durant des décennies les victimes indirectes de la « Guerre froide » (qui n'en était pas une en réalité, car elle a avait été « chaude » dans le Sud de la planète).
Aussi, je considère que "puissance" et "influence" vont toujours de pair (et pour très longtemps encore) en se renforçant réciproquement. L'enjeu est sans doute de réduire la part de "puissance" (au sens d'usage de moyens de destruction dans le règlement des conflits). Noble objectif qui remonte dans les sphères politiques et diplomatiques au moins à la création de la Société des nations (S.DN) au lendemain de la 1ère Guerre mondiale.
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