ANZAR le site de Slimane Azayri

Je trouve que l'initiative de M. Hamrouche, et aussi celle, convergente, de L. Zeroual, est à la fois utile et opportune. En effet, étant parmi les rares hommes et femmes politiques indépendants des centres de pouvoir et des puissances d'argent, ils sont particulièrement aptes, en raison de leur crédibilité et de leur audience nationale, à contribuer significativement à la régulation des relations entre les différents centres de pouvoir formels et informels existants. Considérant que M. Hamrouche est par principe et tempérament un homme d'ouverture et de dialogue, il me parait logique qu'il privilégie la voie du consensus en vue d'arriver à dépasser la crise institutionnelle actuelle quitte à paraitre en décalage par rapport à la culture, ou plutôt l'inculture, politique  caractéristique des personnels dirigeants et militants de la plupart des forces politiques existantes, qui veut que le pouvoir étatique ne se conquiert, s'exerce et se garde que par la violence. Or, il est temps de se rendre compte, mieux vaut tard que jamais, comme c'est certainement le cas de M.M Hamrouche et Zeroual, que, si la violence  a été légitimée par les injustices graves et persistantes infligées aux algériens par la colonisation de peuplement,  elle ne peut  être  indéfiniment et systématiquement utilisée pour traiter  les affaires internes de l'Algérie en tant que nation, état et société,  spécialement à l'occasion des changements  à la tête de l'état. Le respect de la vie et de la liberté des algériens et algériennes et des droits qui en découlent doit avoir la première priorité. Or, selon M. Hamrouche, il y a un risque d'effondrement du "système", lequel provoquerait des victimes à cette occasion. Oui, cela vaut la peine de passer pour un candide, un idéaliste en essayant d'éviter à notre pays une nouvelle descente aux enfers dont les dommages risquent cette fois d'être impossible à réparer.